Contrats : Généralités
Les principes fondamentaux
Un contrat se forme par la volonté des personnes qui veulent s'engager.
Ce sont elles qui crée le contrat et tous les effets qui en découlent. Elles sont libres de faire ou de ne
pas faire un contrat, mais si elles le font, elles devront respecter cet engagement.
Ce sont les principes de :
Ces principes connaissent cependant de nombreuses limites, dont voici quelques illustrations rapides :
Limites à l'autonomie de la volonté :
En principe, donc, chacun est libre de faire ou non un contrat, de choisir la personne avec
laquelle le contrat sera fait et de déterminer son contenu. Cependant, de nombreux textes sont venus encadrer ces
libertés dans un souci de protection des plus faibles ou d'organisation de la vie collective.
Certains contrats sont obligatoires : notamment en vue de gérer collectivement les
risques liés aux nouvelles technologies, la loi impose un système d'assurance obligatoire (maladie,
automobile, habitation, etc.) ;
Certains contrats ont un contenu imposé : c'est dans ce domaine que les limites sont les plus
flagrantes :
Limites au consensualisme :
Dès l'accord exprimé pour s'engager dans un contrat, celui-ci est
formé : il produit tous les effets juridiques qui lui sont attachés par la loi ou par l'engagement
défini par les parties.
Ainsi, dès qu'un acheteur tombe d'accord avec le vendeur sur un produit et son prix, le vendeur est tenu de
donner la chose, de la garantir et l'acheteur est tenu d'en prendre livraison et d'en payer le prix,
sans pour autant qu'un contrat écrit ne soit rédigé (il en est ainsi pour la
quasi-totalité des contrats de consommation courante).
Cependant, en vue d'aménager la preuve des contrats ou de protéger les parties les textes imposent de plus
en plus la rédaction d'un écrit :
l'écrit obligatoire pour prouver un contrat : Les contrats supérieurs à
la somme de 1 500 Euros devront faire l'objet d'un écrit pour être valablement prouvés.
Cependant cette règle connaît des exceptions entre commerçants, ou dans certaines circonstances
(voir fiche sur la preuve) ;
l'écrit obligatoire pour que le contrat soit valable : dertains contrats dits
"solennels" exigent qu'un écrit soit réalisé afin de mieux faire prendre conscience de
l'étendue des engagements pris par chacun ou pour pouvoir assurer la publicité de certains contrats
importants.
Ainsi une vente de maison doit être écrite (publicité) tout comme un contrat de bail pour un
locataire (protection).
Limites à la force obligatoire des contrats :
Un contrat devenu définitif, produit obligatoirement ses effets au
bénéfice de ceux qui se sont engagés. Seules les personnes qui l'ont conclu peuvent y mettre une
fin anticipée, d'un commun accord.
Cependant le juge doit aussi en tenir compte car il doit en assurer l'exécution, si nécessaire en
recherchant la volonté des parties.
Parfois la loi aménage des possiblités de renoncer au contrat sans que l'autre partie ne soit d'accord
(délai de rétractation, licenciement, etc.).
Enfin , si le contrat doit bénéficier à une autre personne (bénéficiaire de la prime
d'assurance vie, enfant bénéficiaire d'une assurance souscrite par son parent, etc.), celle-ci
bénéficiera des effets du contrat pour lequel elle ne s'est pourtant pas engagée.
Dernière mise à jour : 19-06-2015